LE MIYAZAKI DU MERCREDI

... même si on l'a vu un dimanche.

MON VOISIN TOTORO

Autant commencer par le début et par l'emblème des Studios Ghibli, je parle bien sûr de l'adorable Totoro. Honte à moi, il faisait partie jusqu'à il y a peu de ceux que je n'avais toujours pas eu l'occasion de voir. J'ai heureusement pu me rattraper en compagnie de mon jumeau.

Que dire, que dire? Si vous vous demandez encore comment il est possible d'apprécier un film où il ne se passe finalement pas grand chose, demandez à Hayao Myiazaki comment il a procédé pour Totoro. Un déménagement, une mère hospitalisée, un paysage fermier, un père malgré tout trop occupé, une petite fille ayant besoin d'attention, une deuxième avec un pied dans l'enfance, l'autre dans le monde adulte, une découverte de la Nature et d'endroits magiques. Voilà en gros le topo.

C'est d'abord la très jeune Mei qui va découvrir ces bestioles étranges. On peut alors se poser la question de la véracité de l'existence de Totoro. Et c'est Satsuki qui vient ôter tous nos doutes, elle est plus adulte mais ne refuse pas pour autant ce monde magique. Oui, Totoro est magique mais pas héroïque pour autant. On aurait pu imaginer, sous la griffe d'autres réalisateurs, qu'il allait sauver la mère des petites et il n'en est rien. Il apporte juste le réconfort suffisant, un peu d'attention et beaucoup d'affection. De la légèreté.

Difficile de ne pas faire le lien avec Alice Au pays des Merveilles, surtout lorsque Mei rencontre son nouveau voisin pour la première fois, et je ne parle même pas du Chat-Bus, qui fait furieusement penser au Chat de Chester. Une autre façon de plonger dans un monde imaginaire dans lequel on puise ce que l'on veut.

Une histoire simple sans grand rebondissement, des passages plus lents que d'autres, et pourtant, on aime (enfin, moi j'aime). Grâce à la magie, à la mise en scène (celle de l'attente de l'autobus est remarquable), grâce à la légèreté.